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Diffusion radio de "De l'Anatomie Des Nuages"/ Radio broadcast of "About the Anat

This evening on the web radio http://www.radiocemat.org will be broadcast at 9pm the last chapter of the festival Risuonanze 2015, where my piece for two flutes « De l’Anatomie des Nuages» (about the anatomy of clouds) will be performed for the first time.

En tant que compositeur, j'aime penser chacune de mes pièces comme un travail à part, sans nécessairement l'inscrire dans une continuité ou un progrès quelconque. L'idée d'ailleurs de devoir me construire en tant que créateur, soit de m'assembler moi-même m'a toujours semblé absurde, comme si "ma musique" m'était extérieure, et que je devais aller la chercher quelque part. Il est de plus évident que mes états changent, et mes choix en conséquence. Enfin, je ne pense être ni ce que je fais, ce que je pense, ou encore ce que je ressens ou digère. Je ne suis pas non plus la somme de mes connaissances ou de mes souvenirs. La route dans ces conditions est évidemment longue et vouée à beaucoup de souffrance... L'état d'être, je crois, c'est autre chose encore, et l'on ne devient pas soi à mon sens. Alors je constate.

Si les "nuages" de ma pièce font référence aux phrases étales des sections lentes, ils ramènent également à un travail pour orchestre inachevé titré "Firmament". J'ai tenté dans ce dernier de mettre en lumière un antagonisme supposé entre des lois dites naturelles formant "Le Monde", et "La Créature", ici l'homme, conscience d'être dans sa limite et son manque formant les fondations de son existence. Le "Firmament" pour sa part symbolise une sorte d'état absolu, de symbiose utopique ou l'être humain devient son environnement, et réciproquement.

Cette articulation monde/homme/symbiose, classique dans son principe, me sert de pavage, autant au travers de processus généraux et locaux, que pour fabriquer du matériau musical:

- Ainsi, "Le Monde", représenté par des fragments du spectre harmonique, est inconstant, en flux perpétuel, tout en respectant un modèle de lois fixes pour leur part, symbolisées par un grillage strict de l'espace des quarts de tons tempérés.

- La "Créature" s'incarne elle dans l'image du pentagramme, aussi bien par une dérivation subjective modale de la forme géométrique que dans l'influence des éléments de chaque branche sur le discours et la polarisation des sons.

Tous ces éléments vectorisent, bien entendu, fortement l'écriture. Pourtant, je les ai pensés suffisamment souples pour laisser une marge de liberté, me permettant de nombreux choix intervalliques ou rythmiques, sans jamais sacrifier le "son que j'aime". L'instinct, en effet, me semble bien plus savant compagnon qu'on ne l'y prête généralement.

Ainsi, l'imagerie musicale, à l'origine de l'oeuvre, trouve son expression autant dans les matériaux conceptualisés que dans la mise en place de repères musicaux rythmiques, polaires ou mélodiques plus traditionnels. Je tente donc ici une écoute à plusieurs niveaux, chacun étant structuré comme devant être suffisant pour remuer l'auditeur, et le convoquer à un instant de l'événement magique par excellence, celui du dialogue de l'existence.

As a composer, I like thinking every of my pieces as a work in its own right, without necessary falling within continuity or progress. By the way, the idea that I should shape my personality - that is to say to assemble myself - as a creator has always seemed absurd to me, as if “my music” was outside of myself, and that I should go out to look for it, somewhere. It is more than obvious that my states of mind change, and consequently my choices. In the end I think I am neither what I do, think, feel or digest, nor the amount of my knowledge or memories. In this context the way is obviously long and doomed to many sufferings. I believe that the state of being is something different and that we do not become « our-selves », in my opinion. Then I observe.

If the « clouds » of my piece are a reference to the slack phrases on the slow sections, they bring also back to an incomplete work for orchestra titled “Firmament”. I have tried in this work to highlight a pretended antagonism between rules commonly described as natural constituting “the World”, and the “Creature”: the human being, who is conscious of being in his limit and his lack, making the foundations of his existence. The « Firmament » symbolizes a kind of absolute state, of utopian symbiosis in which the human being becomes his environment, and vice versa. This articulation world/humanity/symbiosis, classic in its principle, serves me as a pavement, through general and local process, as much as making musical material. - In this way, « the World » represented by fragments of the harmonic spectrum, is variable, in a perpetual stream, while respecting a pattern of fixed rules that are symbolized with a strict fence of space of tempered quarter-tones.

-The “Creature” incarnates itself in the image of the pentagram, in a modal subjective derivation from the geometrical shape, as much as in the influence of elements of every branch about the discussion and the polarization of sounds.

These components strongly steer the writing process. However I thought them flexible enough to leave a margin of freedom, allowing me many choices of intervals and rhythms, while never sacrificing the “sound that I like”. Instinct, indeed, seems a cleverer partner than we usually think.

So the musical imagery behind the work finds its expression in the conceptualized materials as much as in the arrangement of rhythmic, polar or more traditional melodic musical markers. I try here a listening in a number of levels, each of them being organized as enough to touch the listener, and call him in at the magical moment par excellence, the one of the dialogue of existence.


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